Part de marché des marques françaises en France

À une certaine époque, il existait un véritable attachement à l'automobile. Les générations précédentes privilégiaient plus facilement les marques françaises. Aujourd'hui, l'achat d'une voiture se fonde sur des critères très rationnels. De nombreux Français renoncent à posséder une voiture dès lors que cela ne leur est pas indispensable au quotidien. Par ailleurs, lorsqu'ils sont contraints d'acheter un véhicule, leur choix se base sur le prix, la sécurité et le kilométrage au compteur. En clair, ils ne cherchent pas une marque, mais un bon rapport qualité/prix. Autrefois, la voiture était symbole de liberté. Aujourd'hui, la praticité est un critère plus important pour les automobilistes français. 

Nous avons étudié la répartition et l'évolution des ventes de véhicules entre neuf et occasion. Entre 2019 et 2023, la différence est très nette : les Français privilégient l'occasion. Cela s'explique de deux manières : le prix est un critère de choix majeur, tous les ménages n'ont pas la possibilité d'acheter une automobile française ou étrangère neuve. D'autre part, en raison de problèmes d'approvisionnement, beaucoup d'automobilistes désireux d'acheter une voiture neuve ont fini par se tourner vers l'occasion pour bénéficier plus rapidement de leur nouvelle voiture. Cela a engendré un boom des ventes de voitures d'occasion. 

Selon notre analyse de la répartition des ventes de véhicules d'occasion par motorisation, il apparaît que le volume des ventes est très disparate sur le marché hexagonal. Quand le gasoil reste en tête du classement avec 46,8 % des ventes en 2024, l'essence se classe en deuxième position avec 40,6 % des ventes. L'hybride non rechargeable, l'hybride rechargeable et la voiture électrique représentent respectivement 6,8 %, 2,6 % et 2,5 % des ventes.

Qu'il s'agisse de voitures françaises ou étrangères, les ventes de voitures électriques ne sont pas à la hauteur des attentes. Le secteur automobile est impacté par des freins à l'adoption d'un véhicule électrique en France, notamment :

• le prix d'achat ;
• le manque de projet d'achat d'un véhicule, qu'importe sa motorisation ;
• le manque de conviction écologique ;
• le manque de recul sur la technologie ;
• le manque de système de recharge à domicile et le nombre insuffisant de points de recharge en France. ​