La hausse des tarifs des péages autoroutiers en France est directement influencée par l’inflation, en vertu d’un cadre réglementaire précis. L’article 3 du décret n° 95-81 du 24 janvier 1995 prévoit qu’en l’absence de contrat de plan, les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) bénéficient d’une augmentation minimale des tarifs équivalente à 70 % de l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (hors tabac). Toutefois, cette règle ne constitue qu’un plancher : les contrats de plan, qui sont régulièrement conclus entre l’État et les concessionnaires, prévoient souvent des hausses tarifaires supérieures à ce minimum.
En effet, ces contrats de plan lient les augmentations de tarifs non seulement à l’inflation, mais aussi aux engagements des SCA en matière d’investissements et de travaux d’infrastructure. Ainsi, des hausses supplémentaires peuvent être appliquées pour financer des projets tels que l’amélioration du réseau autoroutier, la rénovation des infrastructures ou encore des dispositifs de sécurité.
Concrètement, l’augmentation des péages appliquée chaque 1er février est calculée en fonction de l’inflation enregistrée entre octobre N-2 et octobre N-1. Ce mécanisme assure aux concessionnaires une couverture minimale de leurs charges d’exploitation, d’entretien et de renouvellement du réseau.